Chaque semaine D.G. sélectionne les titres et les groupes les plus marquants, beaux, audacieux, naviguant sur la frise temporelle musicale, des premiers sons de percussion primitifs aux délires contemporains les plus avant gardistes.
Hasard
du calendrier voici Nick Cave : beauté sombre et chansons douces amères,
ex petit ami de PJ Harvey.
Plus
de 30 ans de carrière et pas une fausse note pour ce touche à tout, chanteur,
parolier, écrivain, conteur, et j’en passe.
Avec
Pusch The Sky Away, Nick Cave arrive
encore à nous fasciner, bouleversant les sens et les perceptions par des
guitares domptées, des claviers tempérés, le tout d’un raffinement transcendant.
En
effet, Nick Cave qui avait confirmé ces références stylistiques (rock anglais,
punk, blues) avec son projet graveleux au sein de Grinderman, usant de riffs
rageurs et de flamme rock and roll incendiant un album éponyme ; étoffe
cette fois ci l’idée qu’on se fait de la beauté du rock.
Dans
ce récent chapitre contemporain de ses quinze albums créés avec ses compères de
Bad Seeds, l’attention est apporté aux
ornements sonores, au ton de la voie, à la gestuelle, au service des émotions
profondes et viscérales…superbe, poignant, simplement jubilatoire !
Nick Cave chante avec
une extrême douceur et d'une voix sereine - on pense parfois à Leonard Cohen - des histoires
de sirènes (Mermaids: des sirènes qui vont et qui viennent
dans la mer. Celle, notamment, qu’il croyait avoir séduite), d'âmes damnées
et de redemption.
Push the Sky Away et ses ballades perverses dévoilent
Nick Cave dans ce qu’il a de plus posé, ténébreux et introspectif, pour un
album plus sensuel que sexuel…
Bonne écoute.
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